30 août 2023

Bonjour, je suis Corentin Lemaire, j’ai 24 ans et je suis nĂ© Ă  Châteauroux dans l’Indre. 
Je suis arrivé à Basse-Goulaine en 2015, pour suivre des études d’électronique à l’IEM-FP La Grillonnais.
Durant mon parcours scolaire, j’ai découvert l’ESAT de Cholet, où j'ai fait un stage pendant ma scolarité à la Grillonnais et où j’ai fini par être embauché.

“J’ai sélectionné La Grillonnais puisque les formations proposées concordaient avec ce que je souhaitais faire”

Avant, je voulais faire comme mon père : agriculteur. Je suis donc allĂ© au lycĂ©e professionnel Naturapolis de Chateauroux et j’ai fait ma 4, 3e et 2nde professionnelles. Je me suis arrĂŞtĂ© car les cours devenaient un peu trop compliquĂ©s. J’ai donc changĂ© de voie pour faire quelque chose qui me passionnait plus.  C’est pour cela que j’ai sĂ©lectionnĂ© La Grillonnais puisque les formations proposĂ©es concordaient avec ce que je souhaitais faire : de l’électronique. J'y suis restĂ© 4 ans jusqu'Ă  l’obtention de mon permis et de mon diplĂ´me AMCE (Agent de Montage et de Câblage en Electronique).

Depuis mon arrivĂ©e dans la rĂ©gion et au fil de mes dĂ©marches, je me suis senti bien accompagnĂ© (par APF France handicap), on m’a accompagnĂ© jusqu’à ma pĂ©riode de stage, et pour mon logement : on m’a aidĂ© Ă  trouver un logement en allant Ă  un foyer de jeunes travailleurs. J’avais dĂ©jĂ  mon permis, c’était donc simple pour mes dĂ©placements puisque j’étais autonome. Après mon annĂ©e Ă  la Grillonnais, j’étais en train de dormir et je reçois un coup de fil : « Madame Percevault, de l’ESAT APF France handicap Le Cormier… Â». Je me suis redressĂ© directement. On m’a annoncĂ© qu’une place Ă©tait disponible pour l’embauche. Je pouvais dĂ©buter Ă  la rentrĂ©e, dĂ©but septembre. J’ai donc profitĂ© de mes vacances pour trouver un logement. Elle m’a proposĂ© un accompagnement pour trouver un logement si j’éprouvais des difficultĂ©s Ă  en trouver un.

Avant de sélectionner l’ESAT Le Cormier, une EA (Entreprise adaptée) de Contres, dans l’Indre (46) m'a contacté. L’EA m’a appelé pour me dire qu’ils avaient de la place pour m’embaucher alors que je n’avais pas fait de lettre de motivation contrairement à l’ESAT. Je ne l’ai pas sélectionné car je suis bien installé à Nantes, j’ai refait ma vie, j’ai tous mes repères à présent ici. A l'ESAT, j'ai pu retrouver un certain nombre de mes anciens camarades de la Grillonnais qui ont suivi le même parcours que moi.

“Quand je pense à mon parcours, et particulièrement à mon embauche en CDD, je suis super content car je vois que j'ai beaucoup avancé et qu'aujourd'hui je fais quelque chose que j'aime”

J'ai donc rejoint l’ESAT Le Cormier le 2 septembre 2019. J’y suis actuellement et depuis 2021, je fais des prestations Ă  FDI, une entreprise ordinaire proche de l’ESAT. Ils y font des badges d’accès sĂ©curisĂ© pour des Ă©coles, banques, immeubles… 
Au mois de dĂ©cembre une loi est passĂ©e nous permettant d’avoir une double activitĂ©. Je me suis saisi de l'opportunitĂ© ! J’ai obtenu un stage Ă  FDI pour faire du mi-temps lĂ -bas. Pour vĂ©rifier que tout se passait bien entre moi et l'employeur, j'ai effectuĂ© 1 mois Ă  temps plein. Le mois de stage s’est terminĂ© et s'est extrĂŞmement bien passĂ© :  ils m’ont proposĂ© un CDD de 4 mois Ă  mi-temps, de septembre Ă  dĂ©cembre 2023.  Ensuite, il y a de très grosses perspectives d’embauche en CDI.

Comme l’expliquait Hugo Roullier - Conseiller en Insertion Professionnelle au Service Insertion de Cholet-Mauges, lors des portes ouvertes de l’ESAT : pendant 3 ans que je sois à mi-temps où à temps plein, il m’accompagnera obligatoirement et après ces 3 ans, je choisirai si je veux rester à mi-temps où si je veux aller chez FDI à plein temps. 3 ans c’est bien parce que ça permet de bien réfléchir et de voir si ça me plait suffisamment pour décider d’y aller définitivement.

Quand je pense Ă  mon parcours, et particulièrement Ă  mon embauche en CDD, je suis super content car je vois que j'ai beaucoup avancĂ© et qu'aujourd'hui je fais quelque chose que j'aime. Je travaille sur la partie « carte Â». Entre le câblage et les cartes, je prĂ©fère travailler sur les cartes car je touche Ă  la brasure et c’est ce qui me plait le plus. Concrètement, je fais des cartes de circuits qui permettent de faire le lien entre un code et une commande. Une fois la brasure effectuĂ©e pour fixer les composantes sur la carte, je vĂ©rifie si tout est connectĂ©, je fais des tests et de la programmation de carte ainsi que de la mise en sachet. Pour la brasure, on dit qu’il ne faut pas trembler. Pourtant moi je tremble et j’y arrive complètement. La concentration pour les cartes c’est impĂ©ratif. Certaines composantes font la moitiĂ© d’1mm, c’est comme si tu faisais un point avec ton stylo. Normalement, tu as des grosses loupes si tu le fais manuellement parce que maintenant on utilise des machines Ă  vagues. Mais tu peux le faire comme moi, sans loupes. Je n’ai pas besoin de loupes, au contraire elles me gĂŞnent, je n’ai pas vraiment le contact visuel avec le composant.

Pour l’anecdote, en passant mon diplôme, 2 personnes sont venues pour voir mes compétences. Tout le monde est allé cherché une loupe parce qu’on devait passer sur plein de supports (cartes, câbles…) et ils ne m’ont pas vu passer. Ils ont été scotchés.

Pour la partie programmation de carte, j’utilise un logiciel qui envoie les programmes permettant de dĂ©finir que tel composant envoie telle information. C’est exactement ce que j’ai appris lors de mon cursus scolaire Ă  La Grillonnais, on s’amusait Ă  faire des petits kits Ă  monter oĂą il fallait monter et braser les composants. C’est lĂ  que je suis tombĂ© amoureux des cartes. Ça m’a fait dĂ©couvrir ma vocation en fait. J’en avais dĂ©jĂ  entendu parler quand j’étais en formation Ă  Châteauroux : je savais ce qu’était une carte, comment les monter mais je voulais en apprendre plus.

Plus tard, je me vois embauchĂ© Ă  FDI, ici Ă  Cholet, je m’y sens bien. C’est un bon endroit pour s’installer et je compte bien rester tant que je m’y sens bien !


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